Whisky japonais : l'apprenti a-t-il surpassé le maître ?

Whisky japonais : l'apprenti a-t-il surpassé le maître ?

Les origines du whisky japonais

Aujourd'hui, ils ont neuf distilleries, vendant dans le monde entier et remportant de nombreuses récompenses. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, et le whisky japonais a mis beaucoup de temps à trouver son chemin à travers les frontières.

Le whisky a d'abord été introduit au Japon par le jeune Masataka Taketsuru, dont la famille possédait une brasserie de saké.

Taketsuru a été inspiré par ce qu'il avait appris à la brasserie, qui s'est finalement tourné vers un intérêt pour le Whisky. Il a étudié la chimie chez lui avant de se passionner pour l'Université de Glasgow, où il a continué à apprendre la chimie et a été apprenti dans différentes distilleries. L'une d'entre elles était Longmorn, où Taketsuru a passé du temps en 1919. C'est là qu'il a appris tout ce qu'il fallait pour faire un grand whisky.

Lorsqu'il est retourné au Japon en 1920, il a emporté avec lui beaucoup de ce qu'il avait appris à Longmorn. De là, il a fondé Nikka Whisky, qui reste l'un des plus grands producteurs de Whisky du pays aujourd'hui.

Longmorn a eu un impact énorme sur Taketsuru, et on dit que les alambics que son entreprise utilise encore aujourd'hui, étaient à l'origine basés sur les alambics de Longmorn.

Taketsuru a été une figure de proue dans la création du marché japonais du Whisky et son influence vient directement de cette expérience dans cette distillerie. Cela reste un grand reflet non seulement de la qualité de sa production, mais aussi de l'impression que Longmorn a eue sur le jeune entrepreneur.

Différentes techniques et alambics

Alors que l'industrie japonaise du whisky s'est d'abord inspirée de l'Ecosse, beaucoup de choses ont changé aujourd'hui. Par exemple, ils ne produisent que du moût clair, qui contient moins de lipides que le moût nuageux.

Plus il y a de lipides dans le moût, plus le goût de noix sera prononcé. Le moût clair a moins de lipides et donc moins de goût de noix.

Ils sont également plus susceptibles de vieillir leur Whisky dans des fûts de chêne japonais, ce qui leur confère une saveur plus délicate et florale. Le goût qui en résulte est plus équilibré qu'un écossais typique et possède des saveurs plus douces, plus aromatiques et parfumées.

Ils utilisent également une variété de levures différentes, et certains distilleurs ont même leurs propres souches de levure qui leur sont spécifiques. Par exemple, Suntory possède une souche de levure appelée suntoryeus lactobacillus.

Les marques japonaises ont tendance à distiller en utilisant plus fréquemment des alambics à café que des alambics à marmites, ce qui se traduit par un malt plus sucré, ce qui permet à une plus grande partie des saveurs du grain de se développer.

Les alambics à café, ou à colonne, sont plus économiques que les alambics à pot, car ils permettent de produire une quantité constante de malt, plutôt qu'un lot à la fois. Ces derniers ont tendance à produire du malt plus lisse et plus pur.

Harmonie et équilibre du whisky japonais

Les alambics à café sont une grande partie de l'industrie japonaise du whisky car ils aident à créer un esprit qui capture l'harmonie et l'équilibre. Ce sont les grands thèmes de la création du malt japonais et ce sont quelques-uns des traits caractéristiques du whisky produit au Japon. Cela signifie que le malt est bien arrondi, les saveurs travaillant en tandem les unes avec les autres pour créer un équilibre entre les saveurs au sein du liquide.

Le besoin d'harmonie dans leurs Whiskies reflète les mêmes principes dans la culture japonaise, qui tente de trouver un équilibre et une harmonie entre l'homme et la nature.

C'est un concept particulièrement important dans la création de mélanges, et l'Harmonie Hibiki est un exemple classique de la façon dont une marque a capturé l'idée d'équilibre parfait dans un malt.